Ma première expérience comme gréviste au sein de la fonction publique québécoise.

J’ai trouvé que le moral des personnes présentes était bon et que les gens étaient fiers de participer à cette demi-journée de grève. Dans l’édifice où je travaille (le 200 chemin Ste-Foy), le syndicat des professionnels était sous le coup d’une injonction qui ne permettaient pas à leurs membres de s’approcher à moins de 10 mètres des portes de l’édifice. Pour la journée d’hier (5 mai 2005), le syndicat des fonctionnaires n’avait pas d’injonction et nous étions près des portes.

J’étais là parce que je ne pouvais pas travailler. J’ai fait acte de présence sans ne crier aucun slogan. Je n’encourage pas ce en quoi je ne crois pas…….

On avait droit à un échange de porte-voix de chaque côté de la rue et ça en devenait agressant en bout de ligne…… En plus de l’autre côté, ils avaient un « ghetto blaster » qui ne jouait que 2 chansons. Un classique du temps des fêtes adapté à la sauce du jour et une chanson qui va permettre aux auteurs de s’enrichir auprès des syndicats et des séparatistes. Cette chanson allait être jouée 5 fois pendant l’avant-midi. Heureusement que j’avais mon baladeur pour écouter ma radio X. Au moins je n’entendais pas cette chanson souverainiste qui est « Libérez-nous des Libéraux » de Loco Locass.

Heureusement pour eux qu’ils ont cette chanson, car je me rappelle que leur promotion dans les Coops étudiantes, il y deux ans, avait été un flop monumental et que leur album ne se vendait pas. La promotion était que la coop qui vendrait le plus de CD du groupe se mériterait un spectacle dans l’établissement scolaire qui lui est reliée.

Donc, après une marche de santé jusqu’au parlement, je me suis retrouvé dans le rassemblement prévu. Et là franchement, je me suis retrouvé dans les événements de ma plus tendre enfance…….

Les slogans utilisés par les représentants syndicaux étaient enfantins. Quand je dis enfantins, je dis que leurs discours sonnaient franchement comme les conversations et comptines de Passe-Partout.

Voici ce que j'ai entendu dans les slogans : « On avance, on avance, on ne recule pas ».

Dans un autre j’ai entendu « plouc, plouc (…) à l’eau.

Un autre rythmé dans lequel en entendait « Gou Gou, Ga Ga ».

Et donc j’ai découvert pourquoi je payais une prime pour le syndicat sur chaque paye…..

Faire des pancartes, des gilets, des autocollants………

Organiser des votes de grève en ayant le moins de gens possible.

Faire des manifestations…..

Nous traiter comme des enfants de 4 ans qui doivent être guidés.

Une part de « brainwashing » est clair là-dedans…..

Ce que j’en tire de ça est que la marche est bonne pour la santé, le syndicat veut nous voir marcher jusqu’au gouffre et nous voir sauter dedans ( ce qui va arriver si on se fie à un de leur slogan), je perds de l’argent à cause du syndicat et non de l’employeur et il n’y a rien de mieux qu’écouter CHOI-FM pour enterrer cette bouillie offerte par Loco Locass.

Les points positifs que peuvent apporter un syndicat sont écrasés sous la philosophie et le comportement de celui-ci en période de grève et c'est ce qui m'amène à me poser de sérieuses questions sur le fondement du syndicat.

Et je suis entièrement d'accord avec une pancarte que j'ai apperçue dans la manifestation....
"18 % des syndiqués ont décidé que je ne pouvais pas travaillé ce matin"

Question : Si les québécois aveugles remettent le PQ au pouvoir, aurons-nous droit à un groupe chantant « Libérez-nous des Péquistes » ?????

Pensez-y !!!!